80% des femmes¹ estiment avoir été victimes de Violences Sexistes et Sexuelles (VSS) sur leur lieu de travail.
Une femme sur trois² a déjà subi du harcèlement sexuel ou une agression sexuelle au travail.

Ces violences sont aujourd’hui reconnues en France grâce à la Convention Européenne d’Istanbul (4 juillet 2014) : le terme « violence à l’égard des femmes » doit être compris comme une violation des droits de l’Homme et une forme de discrimination à l’égard des femmes, et désigne tous les actes de violence fondés sur le genre qui entraînent, ou sont susceptibles d’entraîner pour les femmes, des dommages ou souffrances de nature physique, sexuelle, psychologique ou économique.

• Les blagues sexistes, les remarques sexistes (« Tu me parais bien énervée, tu as tes règles ? »), le slutshaming (remarques stigmatisantes et culpabilisantes sur l’apparence ou le comportement des femmes - « en même temps, si tu ne portais pas cette jupe, ça te ne serait pas arrivé », « ça ne fait pas prof ta façon de t’habiller/parler/maquiller », « c’est pas féminin une prof d’EPS, ça s’habille en jogging » - ) font partie des violences sexistes et sexuelles.

Ces comportements ne sont pas anodins et peuvent entraîner un malaise, une ambiance délétère dans nos salles des profs. Nous n’avons pas à accepter ces remarques, même sous une apparence légère : elles participent à créer un climat hostile pour les femmes. Ces remarques n’ont rien à faire dans un établissement.

• Le harcèlement sexuel se caractérise par des propos ou comportements à connotation sexuelle ou sexiste répétés portant atteinte à la dignité en raison de leur caractère dégradant ou humiliant. On parle de harcèlement sexuel même si les propos viennent de plusieurs collègues différents alors qu’ils ne se sont pas concertés.

• L’agression sexuelle est définie comme « toute atteinte sexuelle commise avec violence, contrainte, menace ou surprise ». On peut y retrouver l’exhibitionnisme, l’imposition de regarder des photos ou un film pornographique, les dick pics, les montages photos mettant en scène des collègues ou nous-mêmes, le fait de nous toucher sur la bouche, les seins, les fesses, le sexe ou l’intérieur des cuisses et bien entendu le fait d’imposer un rapport sexuel.

Vous n’êtes pas seul·es !

Le SNES-FSU Académique s’engage dans la lutte contre les VSS et a créé, dans cet objectif, un secteur femmes. Ce dernier est composé uniquement de femmes ; il est à l’écoute de tous les personnels qui sont ou ont été victimes ou témoins de VSS dans le cadre professionnel. Le secteur femmes est également là pour vous écouter, vous aider, vous épauler. N’hésitez pas à nous contacter : nous sommes là pour vous !
secteurfemmes@nantes.snes.edu

Notre employeur a également une obligation de protection et doit prendre les mesures nécessaires pour faire cesser ces agissements. Un dispositif d’écoute, de traitement et d’accompagnement est d’ailleurs mis en place par le Rectorat de Nantes :

Cellule d’écoute et de traitement du Rectorat de Nantes : ici

1 : Etude du collectif #StOpE, Stop au Sexisme dit « Ordinaire » en Entreprise, mars 2021
2 : Sondage IFOP sur les Françaises et le harcèlement sexuel au travail, 26 février 2018